Page 18 - Des jardins et des hommes
P. 18

des jardins et des hommes


                  l’était pas, c’est-à-dire les terres où les machines
                  agricoles avaient du mal à passer.


                   Lorsque j’étais en classe de seconde, une
                  professeure  de  sciences  naturelles  m’a  dit  :  il
                  existe un métier qui s’appelle paysagiste. La
                  formation se poursuivait en école d’ingénieur.
                  Je suis donc passé par les classes prépa, math
                  sup, math spé, agro… et j’ai suivi les cours de
                  l’école de Versailles.
                   Mon père était négociant en vins. Ce passage
                  obligé en école d’ingénieur rassurait mes
                  parents,  parce que jusqu’alors,  j’envisageais
                  plutôt de me consacrer au dessin ou à la pein-
                  ture. Aux insectes aussi, bref, j’avais choisi des
                  secteurs peu réputés pour leur rentabilité.
                   Étudiant, je travaillais déjà pour des clients
                  particuliers autour de Versailles. Ils me payaient
                  au noir.
                   Après mon service en coopération, je suis
                  devenu officiellement paysagiste. J’habitais à
                  Paris  et  je  transportais  tout  ce  dont  j’avais
                  besoin dans une 2 CV qui prenait l’eau. Il pous-
                  sait du gazon sur le sol de la voiture. Ensuite,
                  j’ai eu une camionnette. J’ai passé des heures




                                        18
   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23