Une année avec Saint Augustin

6 e semaine de Pâques, vendredi La paix, nous ne la possédons pas, mais l’espérance nourrit notre âme Dans ce sermon, Augustin explique comment nous élever vers le Père. C elui qui est monté au ciel veut nous y accueillir. Il semble nous crier : « Soyez vraiment mes membres si vous voulez vous aussi monter au ciel. » Fortifions en nous cette espérance ; qu’elle soit l’objet de nos désirs, de nos efforts. Dépouillons-nous de l’homme ancien qui vit selon la chair. Alors, notre corps s’élèvera facilement dans les hauteurs, si le far- deau des péchés n’accable plus notre esprit. En jeûnant pendant quarante jours dans le temps qui précède sa mort, le Seigneur nous crie, pourrait-on dire : « Abstenez-vous des désirs de ce monde. » Et lorsqu’il mange et boit au cours des quarante jours qui suivent sa résurrection, il nous confirme sa promesse : Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28,20). Le jeûne symbolise les fatigues du combat, car, écrit l’apôtre Paul tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse (1 Co 9,25). La nourriture symbolise l’espérance de la paix qui sera parfaite quand notre corps, dont nous attendons la rédemption, sera revêtu de l’im- mortalité. Cette paix, nous ne la possédons pas, mais l’espérance nourrit notre âme. L’apôtre Paul nous explique comment deux sentiments partagent notre cœur : Soyez joyeux dans l’espé- rance, patients dans la détresse (Rm 12,12), la joie figurée par la nourriture, la détresse par le jeûne. (Sermon 263, 4) Oraison Que ton Esprit, Seigneur, allume en nous la joie de l’espérance pour qu’au milieu des détresses de ce monde, la paix soit avec nous, cette paix que Jésus ton Fils nous promet, lui qui reste avec nous jusqu’à la fin des temps. Amen. 6 e semaine de Pâques, vendredi Temps pascal 372

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