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Marie Auffret, Directrice des rédactions Notre Temps De ses études de psychologie puis de journalisme, à ses débuts dans la presse (Le Télégramme de Brest, La Tribune, La Croix...) Marie Auffret a conservé "le goût des gens". Elle aime échanger avec les lecteurs pour être toujours plus au plus près de leurs besoins et de leurs envies. Elle aime aussi humer l'air du temps, découvrir, et partager ce qui l'agace et ce qui la fait sourire!
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L’ÉDITO DE MARIE AUFFRET
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Chers abonnés,
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Cette fois, il n’y a pas eu de fumée blanche. Pas d’"habemus reformationem!" ("nous avons une réforme!") claironné par le Premier ministre d’un balcon de l’hôtel Matignon. Ça aurait été une première!
Quelques semaines après l’élection du pape Léon XIV, l’autre conclave, celui souhaité par François Bayrou, n’aura débouché que sur un constat d’échec. Aujourd’hui, quatre mois et demi après le premier tour de table, force est de constater qu’aucun accord n’aura été trouvé par les partenaires sociaux réunis pour apporter leur expertise dans l’épineuse réforme de 2023. Cité par Libération dans son édition du 25 juin, Éric Chevée, le négociateur de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), en a fait le triste constat: "Tout le monde s’attendait à ce que l’on échoue, et nous avons échoué."
Si je vous parle de cela aujourd’hui, c’est que j’ai récemment participé à un débat sur la polarisation de la société, autrement dit la montée d’opinions extrêmes et radicalisées autour de nous. Et je m’interroge. Sommes-nous décidément totalement inaptes au compromis? Incapables de déverrouiller nos points de blocage? Certes l’hypothèse du retour à l’âge de 62 ans aura été écartée dès les premières semaines par le Premier ministre, entraînant le départ, dès le mois de mars, de la CGT.
Mais ensuite, des points d’accord étaient près d’aboutir, notamment pour améliorer les retraites des mères de famille. Il serait dommage que ces avancées passent par pertes et profits. Pourtant, en plus de la question de l’âge d’annulation de la décote (âge à partir duquel il est possible de partir en touchant sa pension à taux plein même sans avoir tous ses trimestres), c’est notamment sur la pénibilité que les discussions ont achoppé, syndicats et patronats ne partageant clairement pas la même vision au point de ne se mettre d’accord que sur des désaccords.
Décidément, l’heure d’une réforme nouvelle annoncée par le Premier ministre "sans totem ni tabou" semble de plus en plus s’éloigner dans un nuage de fumée grise. Côté résultats, à l’heure où j’écris ces lignes, la méthode a donc fait "pschitt". Il en reste cependant un exercice de démocratie en dehors des sentiers battus, impliquant la responsabilité des partenaires sociaux, et qui aurait pu, sur un malentendu, se conclure de manière, sinon positive, du moins sur un progrès et une nouvelle dynamique. À se demander si l’art de la négociation et du compromis ne devrait pas faire partie du socle de base des programmes scolaires. Nous aurions sans doute, collectivement, beaucoup à y gagner, non?
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Guillaume Le Nagard, Guillaume s’est spécialisé dans les domaines économique et social et enquête avec bonheur sur la retraite et l’épargne, la dépendance, l’économie de la santé, la qualité de vie au travail… mais aussi sur les loisirs et la consommation. Son objectif: comprendre et faire comprendre les effets des réformes ou des transformations sociales sur nos vies quotidiennes.
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Sécurité bancaire: la vigilance paye
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Plus vulnérables aux arnaques bancaires, les Français âgés? Pas sûr du tout, chers abonnés. Ils seraient même les plus épargnés par ce gros stress d’un code volé ou d’un virement frauduleux. La Fédération bancaire française a publié les derniers chiffres de son baromètre avec Harris Interactive, avant une vaste campagne de sensibilisation lancée le week-end du 21 juin. Et, à l’en croire, en effet, les plus de 60 ans ne sont pas (ne sont plus) des perdreaux de l’année dans ce domaine.
En règle générale, la pédagogie a porté: 91% des Français considèrent leurs données bancaires comme sensibles (identifiant, IBAN, mot de passe, numéro de carte). Et les bonnes pratiques de sécurité se diffusent. Ainsi 77% des Français utilisent un mot de passe spécifique pour le compte bancaire, 61% le changent régulièrement et 7 sur 10 ont activé la "double authentification" de leur compte (par exemple avec leur mot de passe complété d’un code par SMS sur leur téléphone personnel). Moins raisonnables, 4 sur 10 préenregistrent leurs identifiant et mot de passe sur le site ou l’application de leur banque, et près de 3 sur 10 sur les sites marchands.
Venons-en aux sexagénaires et plus, souvent identifiés comme des cibles par les escrocs et sur lesquels l’institut de sondage a fait un focus. Ils se sentent exposés en grande majorité mais déclarent moins que la moyenne avoir été victimes d’une arnaque. Sans doute parce qu’ils sont plus vigilants, saluent les sondeurs: ils ignorent plus souvent les appels suspects, utilisent des mots de passe de plus en plus complexes et, lorsqu’ils ont un doute, appellent directement leur banque, bien plus souvent que les autres (81% contre 66%)!
Continuons ainsi! En étant particulièrement vigilants aux faux conseillers ou sites financiers qui représentent les nouvelles menaces.
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Pas moins compétent à 65 ans, c’est prouvé!
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→ Les salariés âgés sont-ils moins efficaces que les plus jeunes? Ce présupposé tenace explique largement leur éviction du marché du travail en France : 58% seulement des 55-64 ans occupent encore un emploi contre 82% des 25-49 ans.
Or ce gâchis ne repose pas sur une réalité, affirme une équipe de chercheurs qui a réalisé une vaste enquête sur les capacités cognitives à tous les âges de la vie professionnelle, publiée dans la revue scientifique de bonne réputation Science Advances. La vieille idée selon laquelle elles déclinent dès 30 ans est largement battue en brèche par leur étude. Selon eux, les compétences en "littératie" (compréhension des textes) et en "numératie" (chiffres, calculs) continuent d’augmenter jusqu’au seuil de la cinquantaine et peuvent se maintenir ensuite. À tel point qu’ils ont constaté des performances supérieures à 65 ans qu’à 20 ans.
Pourquoi une telle remise en cause? L’équipe a simplement changé le thermomètre: au lieu d’évaluer côte à côte des individus de générations différentes, ils ont réévalué les mêmes personnes à des années d’intervalle, ce qui semble être une méthode beaucoup plus fiable. "Dans l'ensemble, nos résultats remettent en question l'idée que la loi naturelle impose un déclin inévitable des compétences avec l'âge", conclut Éric Hanushek, professeur de l'université américaine de Stanford qui a dirigé l’étude. Mais cette permanence des compétences repose sur la poursuite d’une activité et des apprentissages. Ce qui requiert un maintien dans l’emploi, de l’engagement dans une activité sans discrimination ou mise à l’écart, une préservation de l’estime de soi… Une étude qu’il faudrait lire à la majorité des employeurs.
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→ Une maison de retraite parfumée comme l’hôtel de Crillon à Paris, le palace de la Mamounia de Marrakech ou encore des boutiques de grand luxe? Ce n’est pas tout à fait l’idée; mais c’est le même créateur d’ambiance olfactive" qui est à la manœuvre. Le métier de l’agence Shams Conseils, née à Grasse, capitale du parfum, est de créer des signatures sur mesure pour les grandes marques. Et elle vient de proposer aussi son savoir-faire à plusieurs Ehpad.
Dans ces établissements, le parfum "devient un vecteur de bien-être, un lien subtil entre le présent et les souvenirs", assure Akram Aschi, fondateur de l’agence. De fait, l’odorat possède un pouvoir émotionnel et mnésique - d’évocation des souvenirs - exceptionnel, sans doute le plus fort de tous nos sens. Proust l’avait parfaitement supposé avec l’odeur de sa fameuse madeleine le plongeant dans le passé. De la lavande pour le souvenir des draps de l’enfance, du pain grillé pour les petits déjeuners en famille… Ces fragrances peuvent réduire l’anxiété et favoriser un meilleur sommeil, notamment chez les résidents atteints de déclin cognitif.
Tandis que des odeurs de viennoiseries, de café ou de soupe bien parfumée pourraient restaurer les plaisirs gustatifs amoindris par la baisse de l’odorat, et donc ouvrir l’appétit. Camomille, fleur d’oranger, bois doux, notes marines pour relaxer; vanille, caramel, pour donner de l’appétit; agrumes ou menthe douce, pour dynamiser… À retrouver place de la Concorde, là où se trouve l’hôtel Crillon? Non, en Ehpad, pour une jolie expérience.
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Marie-Alexandra Desfontaines, Marie-Alexandra est en charge des rubriques cuisine, diététique, jardin, beauté, maison, DIY... Elle s'intéresse plus particulièrement à l'alimentation durable, la nutrition et toutes les questions liées à l'environnement.
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Au menu par temps chaud
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Le 19 juin dernier, un rapport réalisé par un collectif de scientifiques internationaux, dont certains auteurs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), annonçait que l’objectif de ne pas dépasser 1,5°C en 2050, comme le prévoyaient les accords de Paris signés en 2015, "n’était désormais plus envisageable". En se basant sur plusieurs indicateurs clés (émissions de gaz à effet de serre, déforestations, montées des eaux…), il constate que tous les voyants sont au rouge. Pour limiter ce réchauffement climatique, il devient urgent de développer les énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolien…) mais aussi, et surtout, de préserver nos océans et nos forêts, nos biens les plus précieux…
En attendant, il va alors falloir s’habituer à traverser des vagues de chaleur comme celle que nous vivons en ce moment. Durant ces épisodes caniculaires, il est indispensable d’adapter notre alimentation, comme le rappellent la plupart des nutritionnistes. Premier réflexe: boire suffisamment d’eau, au moins 1,5 l par jour, si besoin parfumée avec quelques rondelles de citron ou des feuilles de menthe. Mais aussi, privilégier les fruits et les légumes de saison gorgés d’eau et de vitamines (concombre, pastèque, melon, tomate…), manger léger, limiter la consommation de sucre, de gras et de sel…
Pour vous donner quelques idées de recettes, je ne peux que vous conseiller le magnifique livre Fabuleux légumes, 80 recettes de mon jardin, de Marie Chioca*, où vous retrouverez au fil des saisons tout un éventail de recettes, aussi belles qu’appétissantes. Rien que pour vous, voici une savoureuse salade à base de concombres à déguster bien au frais, à l’ombre d’un arbre…
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Salade de concombre parfaite
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Préparation: 10 min
Repos: 30 min Pour 4 personnes
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- 1 concombre long (ou 2 courts), - 1 petit oignon rouge, - Quelques brins de fenouil frais, de menthe, de basilic et de ciboulette, - 2 c. à soupe d’huile d’olive, - 3 c. à soupe de vinaigre de cidre, - 70 g de crème fraîche épaisse ou 40 g de yaourt de brebis à la grecque, - Sel, poivre aux 5 baies, - Fleurs comestibles : capucine, bleuet, œillet d'Inde, fenouil sauvage.
1. Épluchez, puis émincez finement le concombre en rondelles.
2. Salez, mélangez, couvrez et laissez reposer 30 min au réfrigérateur. Égouttez soigneusement.
3. Placez le concombre dans un saladier, ajoutez l’oignon coupé en petits cubes, les herbes ciselées, le vinaigre, la crème ou le yaourt de brebis, l’huile, le poivre, mélangez, décorez de fleurs comestibles avant de servir. Recette extraite du livre Fabuleux Légumes, 80 recettes de mon jardin, de Marie Chioca, éd. Terre Vivante, 224 p., 25€.
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