365 raisons d'être heureux

29 «La tristesse n’est rien d’autre qu’un mur qui s’élève entre deux jardins.» K. Gibran, Le Sable et l’Écume La pente naturelle de la lucidité est le pessimisme. Dans l’effort, le sentiment d’exister ne fait qu’un avec la volonté. À chaque jour un type d’effort qui nous grandit. Se laisser aller peut s’accompagner d’un sourire triste, mais il est de politesse. Être «optimiste» exige de soi- même comme une promesse que l’on fait, un défi aux heures lourdes. «Le pessimisme est d’humeur; l’optimisme est de volonté», écrivait Alain (Propos sur le bonheur), c’est pourquoi on n’a jamais besoin de convaincre un pessimiste de le rester, alors qu’un optimiste donne tou- jours l’impression de s’être déjà convaincu lui-même. Il se tient prêt à livrer, à la demande, un combat à toutes les railleries et les moqueries tristes. Quelle impuissance du cynisme face à ce sourire gai des vi- sages qui a déjà, silencieusement, vaincu plus d’une bataille… On pourrait tous changer des petits bouts du monde humain en di- sant tout bas les mots du poète américain Walt Whitman: «Exister et rien autre chose, cela suffit! Respirer suffit! Joie, joie! Joie partout!»

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