Une année avec Saint Augustin

1 re semaine, dimanche Oh tu nous as faits pour toi. Et notre cœur est las jusqu’à son délassement en toi Augustin commence ses Confessions en louant la grandeur de Dieu. T u es immense Seigneur louable infini- ment immense est ta force et ta sagesse indénombrable (Ps 145,3 ; 147,5). Mais un homme, petite part de ta création, veut te louer. Un homme qui traîne partout le far- deau de sa mortalité, fardeau qui est la preuve de son crime, et la preuve que tu résistes aux puissants. Un homme, petite part de ta création, veut te louer. Et tu vas même jusqu’à exciter son plaisir à te louer. Oh tu nous as faits pour toi. Et notre cœur est las jusqu’à son délassement en toi. Oh Seigneur. Aide-moi à savoir et à comprendre s’il faut d’abord t’appeler pour te louer ou d’abord te connaître, pour t’appeler. Mais qui t’appelle sans te connaître ? Sans te connaître, on pour- rait appeler quelqu’un d’autre. Ou bien faut-il t’appeler pour te connaître ? Mais comment l’appeler si personne n’a cru en lui ? comment croire si personne n’en parle ? (Rm10,14). Louer le Seigneur c’est se mettre à sa re- cherche. Le réclamer c’est le trouver. Et le trouver c’est le louer. Seigneur. Je te réclame en t’appelant. Je t’appelle parce que je crois en toi. Oui, on nous a parlé de toi. Seigneur. Ma confiance t’appelle, que tu m’as donnée, que tu m’as inspirée par l’humanité de ton fils, avec l’aide de ton proclamateur. Comment appeler mon Dieu, mon Dieu et Seigneur ? De toute façon c’est l’appeler en moi-même que l’appeler. Existe-t-il un lieu en moi où mon Dieu puisse venir en moi ? où Dieu puisse venir en moi, Dieu qui a fait le ciel et la terre ? Seigneur mon Dieu. Il existerait quelque chose en moi qui pour- rait te contenir. Est-ce que vraiment le ciel et la terre que tu as faits, et dans lesquels tu m’as fait, te contiennent ? Et comme sans toi rien n’exis- terait de ce qui est, est-ce que tout ce qui est te contient ? Et comme moi aussi je suis, pourquoi demander que tu viennes en moi qui ne serais pas si tu n’étais pas en moi ? Je ne suis pas encore aux enfers, tu es déjà là. Oui, je descends dans l’enfer, et tu es là. Mon Dieu. 1 re semaine, dimanche Temps ordinaire 124

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