Une année avec Saint Augustin

5 e semaine de Pâques, mardi Toi, tu les refais et tu les consoles Augustin interroge : où fuient les ennemis de Dieu en le fuyant ? I ls s’en vont, ils fuient. Ennemis inquiets. Tu les vois, tu distingues leurs ombres. Pour eux tout est beauté mais eux sont ignobles. Quel tort t’ont-ils fait ? En quoi ont-ils déshonoré ton empire, juste et intègre, du ciel jusqu’en bas ? Oui, où ont-ils fui en fuyant ton visage ? Où pour que tu ne les retrouves pas ? Ils ont fui pour ne plus te voir toi qui les voyais, et aveugles ils se sont échoués sur toi. Car tu n’abandonnes rien de ce que tu as fait. Oui, ils se sont échoués sur toi, injustes mais justement tourmentés de s’être soustraits à ta douceur, pour s’échouer sur ta rigueur et tom- ber sur ton aspérité. Ils ne savaient peut-être pas que tu es par- tout, qu’aucun espace ne te circonscrit, et que tu es même le seul à être présent à ceux qui ont fui loin de toi. Qu’ils changent. Qu’ils partent à ta re- cherche. Tu n’es pas comme eux qui ont abandonné leur créateur : tu n’as pas abandonné ta créature. Oui, qu’ils changent et tu es là dans leur cœur, dans le cœur qui se confie à toi, qui se jette en toi et pleure dans ton sein, au bout de ses chemins difficiles. Arrangeant, tu essuies leurs larmes. Ils en pleurent davantage et se réjouissent dans leurs pleurs parce que toi, Seigneur, et pas n’importe quel homme de chair et de sang, mais toi, Sei- gneur, qui les as faits, tu les refais et tu les consoles. Où étais-je, moi, quand je te cherchais ? Tu étais devant moi mais je m’étais séparé de moi. Je ne trouvais ni moi ni encore moins toi. (Confessions V, II, 2) Oraison Dieu qui es amour, que ton Esprit illumine notre intelligence, l’aide à chercher où se trouve la vie, la joie, nous arrachant aux portes de la mort pour nous guider vers ta maison, la Jérusalem céleste où nous appelle Jésus ton Fils, ton Envoyé. Amen. 5 e semaine de Pâques, mardi Temps pascal 357

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